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J'ai marché avec un zombie / La septième victime
La terreur habite l'ombre dans deux films d'horreur d'une humeur envoûtante, sortis de l'imagination de Val Lewton, le producteur-auteur visionnaire qui a transformé nos peurs de l'invisible et de l'inconnu en excursions obsédantes dans la terreur existentielle. En tant que chef de l'unité de films d'horreur de série B de la RKO dans les années 1940, Lewton, travaillant avec des réalisateurs tels que Jacques Tourneur et Mark Robson, a apporté une nouvelle sophistication au genre en suscitant des frissons non pas à partir de monstres de cinéma conventionnels, mais à partir d'une atmosphère sombre, de suggestions et d'un malaise psychosexuel. Imprégnés de rituels, de mysticisme et d'occultisme, le poétiquement hypnotique I Walked with a Zombie et le choquant et subversif The Seventh Victim sont des rêves de mort toujours alléchants qui osent embrasser l'obscurité.
J'ai marché avec un zombie
1943
Le producteur Val Lewton et le réalisateur Jacques Tourneur ont élevé le film d’horreur à de nouveaux sommets d’abstraction poétique avec ce voyage fascinant dans le royaume entre la vie et la mort. Lorsqu’elle accepte de prendre soin d’une femme dans le coma sur une île des Caraïbes, une jeune infirmière (Frances Dee) se retrouve plongée dans un monde mystérieux où les fantômes de l’esclavage hantent le présent et où les prêtres vaudous ont le pouvoir d’invoquer les morts-vivants. La canne à sucre ondulant dans un champ éclairé par la lune, le rythme hypnotique des tambours cérémoniels, l’attrait inexorable de la mort : l’atmosphère surnaturelle de cette réinterprétation audacieuse de Jane Eyre est aussi proche que l’ère des studios hollywoodiens de l’époque du surréalisme pur et onirique.
La septième victime
1943
« La mort est bonne », c’est ainsi que le producteur Val Lewton a résumé le message de ses films, un credo qui a trouvé son expression la plus explicite dans ce film choc au nihilisme saisissant, le premier film réalisé par Mark Robson, monteur habituel de Lewton. Kim Hunter fait ses débuts au cinéma dans le rôle d’une jeune étudiante en pensionnat qui, à la recherche de sa sœur disparue (Jean Brooks, icône proto-gothique), se rend dans le village bohème de Greenwich à New York, où elle découvre un monde sinistre d’ombres peuplé d’adorateurs du diable et de meurtriers. Et que dire de cette mystérieuse pièce meublée uniquement d’une chaise et d’un nœud coulant ? Avec son traitement audacieux de la dépression et de l’homosexualité, La Septième Victime hante les marges du cinéma depuis des décennies, sa noirceur radicale n’ayant pas été atténuée par le temps.
Spécifications de la version
- 4K UHD + Blu-Ray
- Drame, Fantastique
- Horreur, Romance
- 2
- Zone libre 4k | Zone A Blu-Ray