Le milieu des années 90 a été une période fertile pour le film de vampires. Des stars de renom comme Tom Cruise et Eddie Murphy se sont tournées vers le genre, tout comme des cinéastes de haut niveau comme Francis Ford Coppola, les vétérans Wes Craven et John Landis, les indépendants Michael Almereyda et Jeffrey Arsenault, et les nouveaux venus Quentin Tarantino et Guillermo del Toro. Au milieu des crocs et des crucifix, Abel Ferrara a retrouvé sa star de King of New York, Christopher Walken, pour The Addiction, une approche très personnelle des créatures de la nuit.

Kathleen (Lili Taylor, The Conjuring), étudiante en philosophie, est entraînée dans une ruelle par Casanova (Annabella Sciorra, The Hand That Rocks the Cradle) alors qu'elle rentre de cours et se fait mordre le cou. Elle tombe rapidement malade mais se rend compte qu'il ne s'agit pas d'une maladie ordinaire lorsqu'elle développe une aversion pour la lumière du jour et une soif de sang humain...

Après avoir fait une incursion à gros budget dans la science-fiction deux ans plus tôt avec Body Snatchers, Ferrara aborde le film de vampires de manière plus discrète. Tourné dans les rues de New York, comme tant de ses œuvres majeures - dont The Driller Killer, Ms. 45 et Bad Lieutenant - et magnifiquement filmé en noir et blanc, The Addiction montre le cinéaste selon ses propres termes et à son meilleur : brut, choquant, intense, intelligent, magistral.